Publiée en 2021, une étude de l’ADEME apporte un éclairage sur les solutions de déconditionnement des biodéchets emballés, leur fonctionnement, et leurs performances en production et qualité.

Elle se base sur une enquête bibliographique, sur l’analyse des entretiens menés avec les acteurs du déconditionnement et la visite de cinq installations de déconditionnement pour produire :

• Un outil d’aide à la décision pour le choix d’un matériel de déconditionnement de biodéchets emballés
• Un document-guide de méthodologie de suivi des performances d’un équipement de déconditionnement des biodéchets emballés
• Une synthèse, principalement à destination des AAMF
• La mise à jour de l’étude conduite en 2016 par AEFEL pour le compte de l’ADEME (Rapport final)
• Le rapport de résultat des suivis des performances de 5 sites.

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Contenu de l’étude

Contexte

32 fabricants d’équipement de déconditionnement ont été identifiée, proposant 4 familles de technologies :

• Broyeur séparateur (technologie la plus représentée en France),
• Broyage puis compression (presse à vis, presse à piston et autre système de compression),
• Hydromécanique,
• Ouvre sacs.

43 installations de déconditionnement étaient en activités en France, au 24 avril 2020. La plupart sont situées sur des sites ayant comme activité principale la méthanisation (53 %).

Les études de performances ont été réalisées sur 5 sites, avec des prélèvements sur une demi-journée. Les résultats sont donc à interpréter à instant t.

Principaux enseignements :

• La qualité du tri est prédominante pour obtenir une pulpe organique de qualité. Sur tous les sites, un contrôle visuel poussé est mené avant traitement et les gros éléments indésirables sont systématiquement retirés manuellement (ex : palettes, gros cartons, etc.).
• Une récurrence d’erreurs de tri est observée dans les flux de biodéchets des GMS, incitant les installations de déconditionnement à refuser ce type d’intrants –> Nécessite une sensibilisation de la filière GMS au tri à la source des biodéchets et à l’importance de celui-ci.
• Dans un objectif « 0 indésirable dans la pulpe », une solution exclusivement technique ne permet pas d’atteindre un objectif d’élimination totale des indésirables et notamment des plastiques de petites dimensions (pulpe organique : entre 0,05 et 0,21 % d’indésirables sur brut). –> sensibiliser les producteurs de biodéchets emballés afin d’améliorer le tri en amont de l’installation
• Coûts d’investissement et d’exploitation :
  • coûts d’achat allant de 27 à 500 k€
  • prix du traitement observé est de 35 à 72 €/t
  • coût de maintenance : avec contrat environ 9 k€/an pour l’équipement de déconditionnement seul. Sans contrat : estimée à 2,5 k€/an environ, en fonction des pièces qu’il est nécessaire de remplacer.